Méthodes

I

Documentation

Au cours de la première étape de travail, non seulement les dimensions de l’objet et de ses composants sont précisément relevées, mais également toutes les traces issues respectivement des processus de fabrication, des ravalements, des réparations, des dommages dus a l’usure ou au vieillissement. Cette documentation se concentre sur l’étude la plus complète possible de l’état présent de l’instrument. L’acquisition de ces données, les plus précises et les plus complètes sur l’objet ainsi collecté, sont destinée à servir de base à l’étape herméneutique suivante.

(ici un exemple concret d’un travail en cours) 

II

Réalisation de plans et dessins techniques

Sur la base documentaire de la situation en l’état de l’instrument, sont réalisés des plans en dimensions réelles de l’instrument en l’état. Ce n’est qu’ensuite qu’il sera possible de développer des hypothèses exactes sur l’état initial de l’instrument au moment de son achèvement à partir des traces et des modifications répertoriées. Celles-ci peuvent également être implémentées virtuellement afin de vérifier leurs effets tout en préservant l’original.

III

Réingénierie et archéologie expérimentale

Sur la base des plans réalisés et des différents indices de l’état d’origine et des transformations subies, la production d’un instrument en fac-similé conforme peut être initiée. C’est aussi grâce au principe d’archéologie expérimentale de reconstruction à l’aide des méthodes anciennes et de matériaux similaires, l’occasion d’acquisitions de savoirs complémentaires. Les résultats des recherches sur le processus de construction et leur conformité avec les traces de fabrication précédemment relevées et documentées, offrent ainsi grâce à la réplique artisanale de l’instrument ainsi réalisé, une confirmation ou une infirmation des techniques de fabrication de l’original, sans modifier celui-ci, ni même détruire les éventuelles précieuses informations données par exemple par les traces d’outils qui restent ainsi un matériau inaltéré pour les recherches ultérieures.

(Quelques exemples de travaux en cours ici et ici).

 À la fin de ce processus de recréation, l’institut dispose d’un instrument en fac-similé à la conformité à l’original scientifiquement contrôlable, pouvant servir de base à d’autres approches de recherche, musicologiques par exemple.

IV

Les fac-similés et leur potentiel

Sur de tels fac-similés, d’instrument réalisé scientifiquement sur la base du principe de l’archéologie expérimentale, les caractéristiques de jeu, les caractéristiques sonores, etc. peuvent être théoriquement et pratiquement étudiées sans avoir à utiliser l’instrument historique d’origine, qui peut ainsi être conservé pour les générations futures comme source documentaire pour la recherche. Cette recréation a l’identique, offre également l’avantage de ne pas être affecté par les processus de déformation, de vieillissement et d’usure de l’instrument d’origine et peut également servir de prototype et de référence à la facture instrumentale.